Quoi faire en cas de crise d’angoisse ?
L’angoisse est l’un des principaux motifs de rendez-vous en sophrologie. Certaines personnes en souffrent depuis des années, avec des passages aux urgences récurrents, tant elle prend des proportions effrayantes.
Les symptômes sont, il faut bien le reconnaitre impressionnants :
- Oppression respiratoire : on cherche l’air avec difficulté avec cette terrible sensation que l’on pourrait en mourir,
- Coeur qui s’accélère à tout rompre,
- Sensation de coup de chaud ou de coup de froid,
- Corps ultra tendu,
- Et quelques variantes : transpiration, mains moites, tremblements incontrôlés, etc.
Même si chacun décline la crise d’angoisse à sa manière, toute option ou avec variante : mal au ventre, mal à la tête, etc, elle n’en reste pas moins un énorme problème qui peut vite polluer le quotidien.
Pourtant, nous avons ou plutôt vous avez de vrais leviers d’action, un véritable pouvoir pour gérer vos crises d’angoisse. En effet, c’est là que la sophrologie apporte des clés. Mais la plupart du temps, on ne nous les a jamais donné.
Comment naît une crise d’angoisse ?
Une crise d’angoisse apparaît lorsque notre cerveau détecte un danger – potentiel ou réel. Rappelons-nous que l’une de ses missions principales consiste à nous maintenir en sécurité, préserver notre intégrité. C’est pour cette raison qu’il agit parfois – souvent voire constamment quand on est anxieux – comme un détecteur de négatif, de risque.
Dès lors qu’il perçoit, entrevoit, même de loin, une menace, il organise tout notre système, l’organisme, pour survivre à ce danger : fuir ou combattre, bon vieux réflexe ancré dans nos gènes depuis des millénaires.
Pour affronter le danger, il actionne donc le mécanisme du stress. Exactement comme si vous alliez affronter un lion dans la brousse ou une voiture qui risque de vous écraser : il faut courir vite, le plus vite possible par exemple. Résultat, le coeur s’active pour envoyer l’oxygène fourni par la respiration. Pour répondre à ce besoin d’oxygène urgent, les poumons réalisent une action plus courte et plus rapide, les muscles se préparent à sauter, bondir, courir vite, etc… ils se mobilisent.
Le mécanisme de la crise d’angoisse
Sauf que même s’il n’y a aucun lion, ni aucune voiture qui menace, la réaction est la même. Dès lors qu’il y a soupçon de menace, le corps s’organise peu ou prou de la même façon.
Peur de rater un examen, un entretien, une présentation, crainte d’affronter une personne que vous redoutez, une situation qui vous est intolérable, insupportable, le scénario est le même. Parfois même, il se peut que la situation ne ressemble que de loin à quelque chose déjà vécu, là encore, même combat.
Ça vous parle cette sensation du cerveau qui mouline les scénarios les pires ? Normal ! Toute notre matière grise est en train de prévoir afin de se préparer, exactement comme le décrit avec humour le personnage « anxiété » du film Vice-Versa. Est-ce utile ? Parfois oui, souvent non. Parce que même si vous avez anticipés 100 scénarios, la vie va nous proposer le 101ème…
Parfois aussi, c’est la même phrase, la même histoire qui se répète. Ça vous dit quelque chose ? Exactement comme une sirène d’alarme, votre cerveau est en train de vous dire : qu’est-ce qu’on fait !
Que faire face aux crises d’angoisse ?
Respirer
En tout premier lieu, l’un des leviers les plus puissants contre la crise d’angoisse réside dans la gestion de la respiration. En effet, la respiration est le seul maillon de la chaîne vitale sur lequel nous avons la possibilité d’agir. Ainsi, en apprenant à moduler notre respiration, nous avons les moyens de moduler les autres. Ainsi les exercices de sophrologie, comme celui de la paille – avec idéalement une respiration abdominale – aident à rester maître de la situation. Dans mes séances de sophrologie, j’explique très souvent le fonctionnement de la respiration : quand on a le mode d’emploi, c’est tout de même plus facile, non ?
Mettre le corps en mouvement
Mettre le corps en mouvement aide très souvent à sortir de l’angoisse. En effet, l’angoisse fige très souvent. On se sent prisonnier, paralysé. Pas vous ? La réponse adéquate à ce moment-là c’est aussi d’agir, de bouger : dansez, allez courir ou marcher, ou un exercice de sophrologie (évidemment, me direz-vous !) C’est parce que le corps est impliqué que les exercices sont efficaces.
Garder les rênes de votre cerveau
Pour agir sur le cerveau qui mouline l’angoisse, on peut aussi le « forcer » à poser l’attention sur autre chose : écoutez une voix douce, regarder les couleurs, la déco ou le paysage autour de vous en nommant les choses, imaginez vos dernières vacances. Ainsi, vous remettez en action la partie « réflexion » du cerveau. C’est ce que j’appelle « reprendre les rênes ». Sans cela, l’angoisse a tout du cheval fou qui part au galop.
Détecter les signes précurseurs
Plus on détecte les signes annonciateurs de la crise d’angoisse, plus on pourra agir rapidement et facilement. De la même façon que l’on peut facilement éteindre un départ d’incendie plutôt qu’une forêt entière en proie au brasier, une crise d’angoisse n’arrive pas d’un seul coup. Je vous invite donc à observer ce qui se passe en vous, dans les minutes, et même les heures qui précèdent : une boule dans la gorge ou le ventre, les épaules qui montent et se contractent, la respiration qui se fait plus difficile. Si ces signes peuvent apparaissent comme effrayants, je vous invite à les considérer comme des indicateurs : un feu orange qui indique que la situation se complique avant que le feu rouge vous stoppe complètement.
A l’arrivée de l’un de ces signes, c’est le corps qui vous envoie un message : est-ce nécessaire de continuer à se mobiliser ou est-ce qu’on peut se détendre ? La plupart du temps, on est plus efficace en gardant les rênes de la situation. Alors, écoutez-le, respectez-le ! C’est tout ce qu’il vous demande ! Alors, c’est le moment parfait pour faire appel à ce qui va vous faire du bien, vous relâcher, ce qui va vous permettre de baisser en pression : prendre l’air, marcher, parler de ce qui vous envahit… ou faire un exercice ou deux de sophrologie !
L’astuce suprême pour lutter contre la crise d’angoisse
L’astuce, c’est l’entraînement. Pardon, mais j’insiste sur ce point : si vous attendez la crise d’angoisse pour mettre en place votre pratique ou votre exercice favori, vous ne vous donnez aucune chance de maîtriser les choses. C’est comme si un sportif de haut niveau attendait la veille des JO pour s’entraîner… C’est comme si vous appreniez à nager dans une mer froide et agitée. Vraiment, la clé, c’est de pratiquer régulièrement.
C’est mon métier de vous accompagner pour vous donner à mieux comprendre votre anxiété, votre angoisse. Alors, on y va ensemble ?
En visio ou au cabinet, prenez rendez-vous en cliquant ici.
Vous avez besoin de me parler pour m’expliquer votre situation, appelez-moi au 06 82 28 11 94.
Courage, la crise d’angoisse n’est pas une fatalité,
De tout coeur,
Florence